mardi 11 août 2009

J-8,5 (!) - Pourquoi numer'île à Ouessant ?




L’histoire a donc commencé en fin de dixième (SILI, en août 08, donc). Bruno Rives nous avait présenté les merveilleux lecteurs numériques d’alors. 


Depuis, ils ont évolué, le Kindle2, puis le DX sont apparus avec les PRS 505 et le 700 de Sony, mais tout ça est plutôt concentré du côté de la 5th Avenue, très peu sur les Champs-Elysées et très confidentiel hors US.


Nous avons tous étés bluffés par les lecteurs numérique, leur parfaite lisibilité quelles que soient les conditions d’éclairage. Une seule ombre, de taille, au tableau : l’encre électronique (e-ink) est désespérément monochrome, noire...


Pour lire un roman, un polar, voire un article de presse, no problem. Quand on aborde la lecture de magazines, d’ouvrages scientifiques avec de superbes (?) camemberts —pas sûr qu’ils soient souvent superbes, mais bon... -:))— l’affaire se corse, évidemment.


Pendant l’hiver les industriels ont abordé le côté « multicolore » et s’affairent pour décrocher le jackpot... ça viendra vers fin 2010 semble-t-il.


Depuis, beaucoup ont bossé dur : les industriels taïwanais ont mis le paquet, PVI, Plastic Logic, etc. Apple aussi... ses concurrents itou ! Depuis quelques petites semaines (fin juin), l’Hydre refait surface.


Apple serait sur les rangs depuis 5 ans, mais rappelons-le, Apple computers avait sorti «en 1987 le Knowledge Navigator (Navigateur du Savoir). Son idée prend la forme d'un ordinateur portable, avec un grand écran qui se déplie à la manière d'un livre, et doté de reconnaissance vocale, de connexion sans fil et d'assistants capables de s'exprimer grâce à la synthèse vocale. » (lire http://www.aventure-apple.com/flops/newton.html)


22 ans plus tard, il paraît certain que l’ardoise électronique sera à quelques semaines près LE cadeau de Noël 2009 et ce, malgré la récession larvée. Et Apple qui a oublié « computer » sous sa marque... se lance à corps perdu (sans perdre son essence), inexorablement vers l’électronique grand public, pour achever ce que  Sony avait entrepris à la fin des seventies mais n’a pas su mener à terme : être l’acteur incontournable dans le secteur et proposer un nouveau modèle économique bluffant tout en gardant son cap : des produits électroniques au service de l'homme, intuitifs, fonctionnels, élégants, mais surtout pas "low-cost".


Apple est en passe de réussir. Apple a dompté avec brio la téléphonie mobile léthargique, pourtant dominée depuis des décennies par Nokia. Apple sous la houlette de Steve Jobs, fin visionnaire va innover dans le livre numérique. L'ensemble des industriels a gelé toute annonce/sortie d'ardoise numérique, suspendus aux annonces innovantes dans quelques petites semaines de ce que sera le projet de Cupertino... afin de tenter de le cloner !


numér’île donc.

Désireuse d’apporter une réponse pertinente à la problématique des éditeurs et écrivains, des lecteurs résidant en milieu insulaire, Isabelle Le Bal réfléchit à une formule qui pourrait enrichir en termes de propositions le SILI. Que faire pour réduire/compenser les frais inhérents à la production/distribution des livres-objet  quand on est isolé sur une île « ravitaillée » 4 à 6 fois par semestre/an ?


C’est avec Isabelle Aveline, Bruno Rives et les professionnels de la filière que nous réfléchissons à la manière et aux solutions, à notre contribution pour répondre avec pertinence aux défis lancés. Voilà le cadre.


Gwen Català viendra en « renfort » aux fins de nous éclairer sur l’écriture dédiée aux supports numériques, aux usages qu’il en fait, au modèle économique émergent qu’il développe et expérimente avec bonheur depuis quelques semaines. Et si ça marche pour lui, pourquoi alors ne pas « irradier » ailleurs.


C’est le sens premier de ce que nous voulons débattre avec la farouche volonté d’apporter notre pierre à l’édifice... chancelant.  Gardons en tête qu’il est temps d’AGIR, d’agir pour éviter les errements de la musique, pour éviter de SUBIR ce que les politiques veulent nous imposer avec Hadopi et compagnie, par ignorance crasse du dossier, par soucis, hélas, de leurs seuls intérêts.


Parce qu’il est temps de penser autrement : numér’île ! 


[MàJ 6h59] si vous souhaitez affûter vos arguments, en savoir plus sur l'encre, le papier et le livre électroniques, il est essentiel de consulter les liens suivants :

- chez Bruno Rives : son blog - le papier électronique - son Manuzio

- chez Daniel Epelboin : les dessous du livre électronique

- chez Martin Zygmunt : le troisième bastion - Hadopi et la littératoiree-reader : book killer ou book lover (mes 3 éditos et les forums qui en découlent, que j'ai animés cet hiver)

- chez Francis Pisani : un débat sulfureux sur Apple/Google


Quelques heures de lecture pour ne pas" bronzer idiot" (?)


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