mardi 22 décembre 2009

Edition numérique : Mundaneum vs Google





photo DR parue dans Le Monde Magazine n° 14 - samedi 19 décembre 2009


CECI N'EST QUE L’AVANT-PROPOS DU FOND DE CET ARTICLE...
Car l’actualité vive de ces derniers jours nous interpelle. Break, spot sur quelques infos d’actu, mêlés de commentaires musclés ça et là.

Long article donc dans Le Monde Magazine ce week-end. On y apprend notamment que l'ancêtre de Google est né en ... 1895 !

Anéfé :-), les Belges Paul Hotlet et Henri La Fontaine ont créé à cette date le premier système de classification décimale universelle (autrement dit, l'indexation, à peu de choses près). Armés de tiroirs et de tringles métalliques ils ont ainsi imaginé  une entreprise destinée à diffuser au plus grand nombre l'ensemble des savoirs du monde.

Prix Nobel de la paix en 1913 (pour son oeuvre au sein du Bureau international de la paix), Henri La Fontaine, pacifiste, féministe, s'associe à Paul Otlet, père de la science de la documentation moderne. Ils élaborent ensemble cette utopie.

Il s'agissait "d'oeuvrer pour la paix dans le monde par le partage de la connaissance"

Le Mondaneum consiste à classer et mettre à la disposition de tous sur un lieu unique, à Mons, Belgique. 40 ans plus tard, en 1934, ils avaient compilé 18 millions de fiches rédigées à l'encre de chine et dactylographiées pour certaines !!!

Ne sont pas comptées les quelques 200.000 cartes postales, 15.000 affiches et quelques autres milliers de planche cartographiques et des centaines de milliers de journaux...

C'est déjà deux fois plus que ce que Google aurait numérisé depuis 2004... avec une puissance de feu vertigineusement incomparable ! Enorme.

Et tout ça dans des tiroirs en bois... Oeuvre colossale, aidés en cela par quelques correspondants aux quatre coins du monde et quelques secrétaires pour enregistrer les titres, les deux juristes pugnaces se battent pour récupérer en 1910 les locaux vacants de l'Exposition Universelle de Bruxelles (pas celle de 1958 et son Atomnium, mais celle de 1910).



COPENHAGUE, MON AMOUR...

Depuis ce week-end, date ô combien mémorable où nos 192 gouvernants se sont joyeusement carapatés, laissant cois citoyens et zécolos de tous poils. Force est de constater que ceux, animés d’une farouche volonté de vains moulinets, se battent toujours comme à la vieille époque contre... des moulins à vents (normalement on devrait écrire : centrales nucléaires...) et à l’arrivée obtiennent... que dalle... la queue entre les jambes. Lamentable

Bref, la grosse farce continue. Normal, ils sont restés coincés dans le 1.0. On remarquera au passage la maestria époustouflante de notre Omniprésent : trois p’tits tours et puis s’en vont. La vie continue... Grandiose...

Le 1.0, un peu comme le JF (jf garsmeur ip:7) qui se cale chez Thierry Crouzet, là.
pour tenter d’empoisonner l’existence de paisibles blogueurs 2.0... (le gars, ingénieur, nous raconte sa fumeuse théorie sur ce que NOUS devrions faire). Merci, gars mais on a déjà pensé sans toi, ça va pour alors... Bref on se régale, mais ce n’est pas non plus le fondamental du papier... (mais ça définit le cadre cependant).

Il faut quand même noter la ligne éditoriale solide de Slate qui déclare tour à tour (vrai, je n’invente rien...) :
1 - sous la plume de Eric Le Boucher : Copenhague, c’est vraiment pas un échec lundi soir
2 - sous la plume de Thomas Legrand : Copenhague, c’est vraiment un échec, 24 h. plus tard...

Bon ben faudrait savoir : du lard ou du cochon ? On ne sait vraiment plus à quel saint se vouer (à moins que ce soit à quel sein... celui de dame nature, of course...)

Vous noterez l’originalité des deux titres en parfaite osmose de surcroît... Tu m’étonnes que personne ne sache quoi en penser. In fine, gros fiasco, on laisse couler, après tout, assurons nos retraites, nos actifs pourris et puis zut, ceux qui se pointent derrière, zont qu’à faire comme nous, profiter de la vie...


Ça c’est le premier coup de gueule: une presse à l’agonie qui tente de nous convaincre qu’elle va dans le sens de l’Histoire... et des politiques éreintés à bout de souffle : quele époque épique (à toi, Yolaine, partie trop vite).


LE MEILLEUR EST BIEN SÛR (?) L’AFFAIRE GOOGLE...
avec forcément des allers-retours entre la presse et les z’acteurs du secteur.

Alors qu’avec détermination, La Martinière se bat à juste titre contre Google qui a enfreint la loi (entendez, les règles établies en France), le Tribunal condamne donc Google à une peine symbolique (pour les porte-monnaie du Grand Numériseur), ça et là s’élèvent des voix pour prendre fait et cause pour le scanériste !

Pendant que La Martinière rappelle dans la foulée qu’il est urgent de bosser sur le prix unique du livrel et par la même occasion, de ramener à 5,5% le taux de TVA, on apprend, lundi que l’Espagne l’a fait ! En mieux, nos trans-Pyrénéens de voisins en sont à 4%... (lu chez ebouquin).

Sans tambours ni trompettes, sans engager de grands débats de civilisation, ils ont voté. C’est tout. C’est simple. Oui, puisqu’ils l’ont fait, c’ert simple, suffit de vouloir. Après, toutes les excuses du monde ne valent pas tripette... Ça n’a pas fait beaucoup de bruit et pas grand monde en a parlé (merci, la presse française ! Quoi, aRf ? Non, faut pas parler d’Albanel. Bon ben on n’en cause pas... C’est vrai j’en ai assez parlé comme ça...

Mais en grand renforts d’articles à partout pendant des jours et des jours, Google est torpillé (il le mérite). En dehors de lui planter des banderilles, rien dans le fond n’apparaît nulle part... Rien d’autre, c’est-à-dire aucune réflexion de fond. La presse est factuelle. Et l’analyse, Coco ?

Les blogueurs —cette race maudite qui assassine la presse tradi (donc 1.0)— réfléchit et argumente, confronte ses idées et participe à des solutions (et pourquoi des idées à creuser?). Le politique est mort, le politique s’intéresse à faire un p’tit tout à Copenhague pour se faire tirer le portrait avec Barack. Personne ne dénonce, personne ne propose ; des vrais politiques, quoi... Si, apparaît ce soir sur Le Monde une prise de position de Corinne Lepage. 
Reconnaissance de l’impuissance du politique : on en appelle au citoyen. Corinne Lepage a l’immense mérite de parler vrai...

Et la vie continue : taxe professionnelle, indemnisation des irradiés (OK, c’est important, mais Copenhague, ça ne l’était pas ???), burqa, JH et sa carrière, identité nationale jusqu’à plus soif jusqu’à fin 2010 (enfin pour le moment...)

ET SUR LES BLOGS, DES SOLUTIONS S’AMORCENT

Suite à un amical échange entre Olivier Ertzcheid et André Gunthert nous avons là, sous nous yeux une solution, une série d’échanges qui apportent leur pierre à l’édifice...

Comme on aimerait se tromper souvent et ne pas décrire à l’avance ce qu’Olivier avait dit, le 18 septembre, lorsque Isabelle Aveline a déposé armes et bagages en colis abandonnée, Zazie s’en été allé...

MORALE 
Ils ont tort d’avoir raison trop tôt.

Qui aujourd’hui tire les marrons du feu du Mondaneum ?  Google.


Et qui croyez-vous, tirera profit de la littérature dans quelques mois, procès perdu ou pas ?


dimanche 6 décembre 2009

Crea, le think tank de JFK contre la prochaine bulle !




Jean-François Kahn nous a rendu visite samedi soir en Quimper Corentin pour une soirée débat sur l’avenir de la société et lance son CREA (Centre de Réflexion et de recherche pour l'Elaboration d'Alternatives).

 Député européen élu, le fondateur de l’Événement du Jeudi et de Marianne a propulsé ses idées devant une assemblée attentive à ses propositions.

Il décrit l’incroyable situation économique dans laquelle notre pays se trouve, suite à la crise de l’an dernier, consécutive à l’affaire des subprimes . Celle-ci a entraîné le naufrage de Lehman Brothers et avec lui tout un pan de la finance (qui s’est déjà bien vite refait une santé...).

JFK relate dans un dans un long témoignage  où s'accumulent les erreurs stratégiques,  un entêtement à régenter seul, sans prendre parfois un nécessaire conseil.  Ces fautes continuent à creuser un fossé vertigineux qu’il faudra bien un jour régler.

La machine s’emballe de plus belle et les marchés déboussolés, ne s’équilibrent plus (quand la bourse monte, les matières premières,mécaniquement devraient descendre).

Aujourd’hui, tout part à la hausse. La croissance fait grise mine (peut mieux faire mais le chômage part à la dérive et ce pour semble-til un bon moment encore).

Qui paiera les pots cassés. Cherchez pas, les générations à venir en feront leur affaire, bien sûr...

Les questions/réponses ont permis de lever le voile sur de légitimes interrogations et quelques propositions d’acteurs cornouaillais ont émergé de ces échanges.

Enfin, toutes les bonnes volontés prêtes à se rassembler autour du CREA, mouvement de réflexion et d’action, qu’il appelle de ses voeux, pas à pas, fait son croisade...

Echanger et embarquer avec JFK : jeanfrancoiskahn@gmail.com

2 Google = 1 Apple


Drôle d'équation !


Rue89 nous dévoile le classement établi par The Daily Beast  qui classe en tête des 25 personnalités les plus "intelligentes (!) de la décennie.


Le duo Larry Page + Sergey Brin s'arroge la médaille d'or et Steve Jobs la seconde place. Trosième, Jimmy Wales (Wikipedia) et quatrième, Hilary Clinton (Maison Blanche).


Ils sont 3, donc 2 Google  = 1 Apple (ils s'y sont mis à deux pour battre Steve, c'est bas) !

Bruno Racine vs Christine Albanel à la tête de la BNF

extrait du buzz média Orange-Le Figaro du45 décembre 2009



Duel au crépuscule annoncé en avril lors du renouvellement du boss de la BNF.


Si Christine Albanel se porte candidate au poste, Bruno Racine confirme être candidat à sa propre succession. Remake de l'EPAD ??? Une candidate soutenue, un sortant prié de laisser son fauteuil ?


Tous les scenarii sont acquis... alors que M. Racine confirme que "pour numériser l'ensemble du patrimoine, 'il faudrait des centaines de millions sinon des millards..."


On est loin du compte des 753 millions demandés par le ministre, si toutefois l'option est retenue par le Grand décideur omniprésent qui tranchera in fine...

samedi 5 décembre 2009

Ben oui, Hadopi est mort-née

Ouest-France de ce petit matin nous apprend ANÉFÉ (hello, Cris)  que déjà :
- le peer-to-peer a chuté de 25 % (2099/2008)
- le streming est passé de 12,6% à 26,6%
- que les solutions d'hébergement à l'étranger ont progressé de 56% (2009/2008).


Les pros du téléchargement illégal ont déserté le territoire, les lampistes vont trinquer.



Ce n'est pas faute de l'avoir dit, écrit ici et partout ailleurs : Hadopi est une grosse daube. C'est une pompe à fric déguisée. Le gouvernement s'est lamentablement vautré dans une impasse. Même M. Riester qui clame haut et fort : "Les techniques évoluent. Le rôle d'Hadopi est d'anticiper (elle est excellente celle-là, sont vraiment naïfs nos députés, toujours aussi incompétents) et de rechercher les solutions aux différentes parades" (bon courage...). Pas compris qu'ils seront une guerre en retard. 


Ils ont vraiment toujours pas compris : 
"Creation et internet" = traquer les contrevenants. Sacrés artistes, les parlementaires ! 
Jamais rien compris à l'art.


Tant pis si on se trompe d'élection, mais il est un DEVOIR de bouter ces politiques nuisibles hors de notre beau pays. Hadopi va coûter très très cher au contribuable. 
Sans résultat probant : il n'y aura plus personne à sanctionner !!!


Et avec ça, Madame Albanel est portée aux nues. 
Euh, M. Mitterrand, ya pas un lapin dans votre chapeau ???


Faisons passer les pro-Hadopi cul par dessus tête : c'est une absolue nécessité.


Il a l'air d'un clown, M. Riester... et nous ne serons pas les gogoes  : 
14 et 21 mars 2010, votons CONTRE cette bande d'incompétents !!! 

Bernard Stiegler, les néo-objets réticulaires



envoyé par VideoScopie





Ça a dû déjà vous arriver. ..


Ploufff,  au détour d'un clic, tomber sur un lien qui est le révélateur de ce dont vous étiez totalement convaincu mais dont il manquait l'ultime maillon pour connecter le tout.
C'est précisément ce qui vient de sr produire cette nuit sur les coups de 2 h. du mat : un twitterer qui vous follow, et vous voilà à parcourir ses tweets.


Je viens ainsi d'établir la connexion entre mon intime conviction et le message qui me manquait pour exprimer l'évidence. Depuis longtemps, Bernard Stiegler m'interroge et je tente d'assimiler ses idées tant elles m'apparaissent pertinentes. 


Bernard Stiegler est immergé dans le néo industriel ! "Pour en finir avec la mécroissance" est un ouvrage dans lequel il poursuit sa réflexion sur l'émergence du nouveau monde industriel. Mais l'entretien qu'il a accordé le 20 novembre à France Culture casse tous les codes !


Pour amorcer les Entretiens du nouveau monde industriel qui se sont déroulés fin de semaine dernière, il énonce quelques idées.





C'est littérallement bouleversifiant... à coups de :
- RFID, métadonnées, traçabilité ;
- néo-objets réticulaires ;
- interropérabilité ;
- hypermatérialité pour faire suite à l'immatérialité ;
- spaine (espace+time)
- botton ups , social engineering ;
- nanotechnologies ;
- impression 3 D :
- néo-bricoleurs , hackers ;
- contributeur culturel (en lieu et place de consommateur) et bien d'autres notions qui font sa pensée.



Il nous précède dans l'antichambre de l'émergence du nouveau monde industriel 



Un fois de plus, je fais le lien avec Steve Jobs et les "info-rumeurs "qui circulent sur la toile,  que d'aucuns rapportent : la tablette Apple serait vendue à un prix étonnamment "low cost". Rien de surprenant, Bruno Rives nous avait entr'ouvert la porte le 3 octobre en évoquant un possible nouveau modèle économique, info relayée par eBouquin.fr en provenance d'Appleinsider ce jour.


Le lien avec Bernard Stiegler ? Et si Steve Jobs avait déjà, lui, fait sienne l'idée que la mutation est amorcée.
Avec des process industriels du XXe, il va abattre, là dans quelques semaines, un terminal de consultation (évitons donc de fait le reader, la tablette, le netbook)... Et donc le dernier né risque de provoquer un étonnant modèle économique en devenir...


Il est des nuits où l'on ne regrette pas qu'elles se prolongent...

vendredi 4 décembre 2009

Trés haut débit en Cornouaille - 2e rencontre


A l'initiative du Pays de Cornouaille et de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Quimper Cornouaille, le 2e rendez-vous du Pays de Cornouaille était consacré ce vendredi après-midi au Très haut débit.


Rassemblés au CLC du Guilvinec par Bernard Poignant, président du Pays de Cornouaille et de Quimper Communauté, l'ensemble des élus du territoire, les responsables du secteur territorial et les représentants des associations ont pu suivre deux ateliers consacrés à cet enjeu majeur pour les années à venir.


Si la mise en place du Très haut débit s'apparente à l'arrivée de l'électricité, du téléphone ou du gaz au début des années 60, elle reste une avancée formidable pour répondre aux enjeux  des territoires. Ainsi Bernard Poignant présente ce 2e rendez-vous dont le maire d'Ergué-Gabéric, Hervé Henri est l'élu référent. Ce dernier rappelle la dotation attribuée par la Région Bretagne : 1,2 million d'euros (+1,8 déjà attribués par le passé) laquelle sera probablement abondée lorsque le Grand Emprunt aura été dévoilé (1 milliard sera probablement consacré après médiation du président Sarkozy pour l'aménagement des infrastructures numériques pour l'ensemble de la France).


Deux tables rondes dont la première animée par Jacques-François Marchandise, philosophe et co-fondateur de la Fondation Internet Nouvelle Génération - FING) qui expose les usages et les services internet de demain. Assurément, le très haut débit est la solution qui amplifie l'amorce d'une société "re-territorialisée, ou l'apprenant s'épanouit,  le savoir et la connaissance sont à nouveau partagés" c'est également " un facteur pour renouer avec le lien social et familial retrouvé, un retour vers la communauté", la réappropriation des liens "comme avant". Internet n'est pas le média qui isole, à l'inverse, il rapproche, reconstitue . Il s'inscrit en outre dans l'économie durable, permettant l'instantanéité des échanges et surtout des gains de temps et d'émissions de gaz à effets de serres. Une réunion de trois heures ne nécessite plus l'absence d'un collaborateur un journée pleine... "Retrouver ses territoires, ses biens communs"


Rebâtir les réseaux humains et organisationnels, voici en résumé les enjeux du très haut débit.


Invité sur scène, M. le Préfet Pascal Mailhos participe au débat et dit combien il accompagne les collectivités (communautés de communes, Département, Région, chambres consulaires) pour aller de l'avant, rapidement.


La seconde table ronde nous apporte des réponses sur Comment inscrire la Cornouaille  dans l'aménagement numérique.


Les solutions résident dans une volonté commune des acteurs d'aller de l'avant, avec un dynamisme affiché par toutes les instances composant le territoire. Unanimement tous désirent y aller, rapidement et font preuve d'unité pour façonner à un rythme accéléré la mise en place de ce projet structurant qui, à l'image des autres réseaux (électricité, eau, gaz, réseaux routier et ferré), ont permis en leur temps le "moindre désenclavement" d'un territoire éloigné du centre de décision mais dont, rappelle M. Malhios, "ici comme nulle part ailleurs, personne ne veut quitter".


Vivre au pays est une constance qui, en observateur de l'Etat, lui apparaît fortement ancrée dans les gênes des Cournouaillais : le bien vivre ensemble est le trait d'union qui anime l'assemblée.


Les témoignages de Germicopa (premier créateur de pommes de terre en France) et de la CIMUT (centre informatique des mutuelles) illustrent  parfaitement les vertus du Très haut débit ainsi que nous l'a expliqué Patrick Vuitton, délégué général de l'Association des Villes et Collectivités pour les Communications Électroniques et l'Audiovisuel. Nous avons acquis la certitude qu'il saura défendre avec pugnacité le dossier cornouaillais.


Monsieur Malhios conclut : le numérique est un enjeu mais avant tout une chance pour la Cornouaille et prédit sa mise en place concomitamment à l'arrivée du train B.G.V. (Bretagne Grande Vitesse programmé pour 2013).


Le compte à rebours est d'ores et déjà enclenché !


Petit à petit, le numérique fait son nid






photo Varlo Nicora creative commons 



Deux infos vont dans ce sens, ce soir, relevées sur le net et indiquent qu'un jour proche, le print sera maudit... Les médias tradi (institutionnels) doucement nous habituent (enfin, certains sont déjà habitués) à des virages à 180°. C'est le cas :

1 - LivresHebdo par le truchement de son blog associé, sous la plume de Claude Poissenot se sent pousser quelques libertés avec une envolée spectaculaire : Le livre numérique, sauveur du monde du livre ? 
Je rêve, intrigué, incrédule, je poursuis la lecture : "...les écrans (ordinateurs, téléphones, consoles de jeux notamment) sont désignés comme les concurrents auxquels le livre est confronté. Ils sont encore plus menaçant car capables de fournir une information d'une nature et d'une qualité très proche de celle des livres." On enchaîne sur : "...le monde du livre tient son arme susceptible de le sauver : le livre numérique" puis sur "Malgré les profondes angoisses que ce livre sans papier peut susciter, il rassure  parce qu'il conserve sa singularité. Il ne dissout pas le livre dans la multitude brouillonne du numérique". 

 Bref, je ne vais pas vous faire un copier-coller de l'article (de plus, c'est pas légal, ça) , suivez le lien ci-dessus

2. Le Monde (.fr)   onglet médias  dialogue avec  Stephen Pritchard, médiateur à The Observer et déclare : « Plusieurs pure players  [publications dont l'activité se déroule exclusivement sur le Net], notamment au Brésil, ont déjà nommé des médiateurs. Nous envisageons même d'étendre notre association à des auteurs de blogs qui ont une approche critique et pertinente des médias. Ils ne sont pas journalistes, mais ils ont des choses intéressantes à dire. »   

Et si les blogueurs devenaient fréquentables ??? Ça change la donne ? D’ici à ce que les journaux/magazines fassent appel à leurs talents pour pérenniser leurs existences...

C’est Robert Zimmerman qui le disait : « The times they are a-changin’ » ... Petit à petit !

mardi 1 décembre 2009

Fillon + Albanel un duo choc pour couler le livre numérique

C'est véritablement l'info que personne n'attendait dans le milieu du livre numérique (d'accord, faudrait définir le milieu... mais qu'importe, Coluche en son temps nous avait éclairé sur la chose...


ANÉFÉ, non contente d'avoir massacré l'économie numérique musicale (en trafficotant déformant (màj du 4-12-09- 0h 35) honteusement* le rapport de IPSOS médias CT (en bas de page, pdf téléchargeable) pour affirmer du haut de la tribune parlementaire que la France était championne du monde du piratage, madame Albanel remet le couvert.


Plus exactement, notre Premier ministre fait rentrer par la fenêtre, une ministre éjectée par la grande porte au bénéfice de Frédéric Mitterrand. Et sa feuille de route (à lire ici, par le biais du Figaro)n'est ni plus ni moins que mener «une action de sensibilisation auprès de la Commission européenne et des ministres européens en charge de la Culture et des droits d'auteurs». 


C'est là que les embrouilles commencent alors que le Syndicat national de l'édition appelait mercredi au secours le gouvernement par l'intermédiaire de Serge Eyrolles qui, en président clairvoyant (!), se réveillait après une longue décennie d'hibernation caractérisée...


C'est vraiment mal barré pour nos auteurs et l'interprofession du livre. Mais qu'est-ce qu'elle va encore nous pondre ? Je crains que le pire d'Hadopi ne soit que les prémices d'un carnage organisé. Je ne peux pas croire que madame Albanel puisse apporter une solution un tant soit peu sensée à une profession qui rame, sue sang et eau...


Le ver est dans le fruit. Black Tuesday sur le livre numérique... Rapport à rendre le 1er avril : la farce des farces en perspective, stay tuned... ça va swinger. 


Dernière alternative pour calmer les ardeurs des odieux pirates du net : supprimer internet en France : on frôle la paranoïa, le gouvernement perd les pédales...


* le rapport classe la France en 9e place sur 12 pays passés au crible ; la ministre avait alors annoncé que la France était championne du monde du téléchargement...

dimanche 29 novembre 2009

Tebaldo 13e - le livrel en 2011

OLPC 1   -    SONY PRS 300    -   A4 couleur    -     photomontage jlb


Les 13e rencontres Tebaldo, consacrées à l’état de l’art dans le domaine du livre électronique nous laissent entrevoir et mieux imaginer ce que le livre électronique pourrait être dans les mois à venir.


Fondé par Bruno Rives, Tebaldo (en référence à Aldo Manuzio, voir ici ) est un observatoire des usages des nouvelles technologie et de la la robotique, de l’intelligence appliquée.


Plusieurs fois par an, une halte est proposée, respiration qui permet de faire un point sur les avancées dans le domaine des nouvelles technologies sur lesquelles Tebaldo portent un oeil vigilant.


Si le livre électronique tarde à émerger (parce que la technologie peine à mettre au point des dispositifs ergonomiques, en phase avec les attentes des consommateurs), les perspectives sur le court terme (deux ans) se dessinent avec une acuité plus lisible aujourd’hui.


Les readers, qui, ces dernières semaines se succèdent à un rythme soutenu, ne sont pas pour autant l’outil idéal.


S’ils sont adaptés aux contenus disponibles, ils ne répondent pas pour autant aux critères qualitatifs que l’on est en droit d’attendre d’un dispositif qui se vend pour l’essentiel aux alentours de 250 euros. Essentiellement pour des défauts d’ergonomie patents comme par exemple le passage obligé d’une transition noire à chaque changement de page, handicapant. Quelque furtive que soit le trouble visuel qu’elle affiche, ce désagrément est pénalisant pour qui souhaite engager une lecture intense.


Nous disposons actuellement sur le marché mondial une cinquantaine de modèles différents. Bruno Rives avait pronostiqué prudemment 30 modèles fin 2009.


Il convient de distinguer 4 familles de produits, selon les usages et métiers concernés par le numérique. L’édition, la littérature, les applicatifs professionnels ne répondent pas aux mêmes besoins, aux mêmes formats, aux mêmes technologies d’affichage. Ni aux mêmes caractéristiques esthétiques ou fonctionnelles.


A cet effet, nous avons pu examiner les derniers prototypes issus des fabricants asiatiques (Taiwan, Japon, Corée, Chine) qui développent des solutions adaptées à telle ou telle typologie de consommateurs. Les acteurs du secteurs sont PVI, AU Optronics, Bridgestone, Fujitsu, Mirasol, Seiko Epson, Brother, Sony, Philipps (exclusif pour le groupe de presse Hearst)...


Les majors de l’électronique sont mobilisés ! Les métiers vont évoluer avec disparition/émergence de nouveaux venus ; les acteurs économiques s’élancent dans la compétition


À noter que les grand papetiers et imprimeurs ont abordé le virage technologique et deviennent au Japon les fournisseurs de papier électronique, pasant de la pâte à papier aux octets via les substrats véhiculant l’e-ink (voir définition/explication sur wikipédia, ici). 



C’est le cas notamment de Daï Nippon Printing et Toppan (qui dispose du premier réseau de libraires nipons).


A4 flexible, A7 à A3 en couleur, sobres en énergie.
Les A3 et A4 couleur présentés étaient rigides, seuls les A7 et A5 teinte de gris étaient flexibles
Tout d’abord, la grande nouveauté, c’est la découverte de prototypes flexibles, en couleur. Un grand pas est franchi. L’affichage sur format A3 bénéficie d’un contraste acceptable mais « optimisable », tout comme la vitesse d’affichage. Mais il faut y voir une avancée technologique de tout premier ordre. On peut ainsi lire en taille réelle un quotidien, en couleur !


La tablette A4 présentée (adaptée à l’univers scolaire, classes de 6e et 5e) est au rendez-vous, quasi-parfaite, avec une partie logicielle aboutie, opérationnelle d’ores et déjà pour satisfaire aux besoins des élèves concernés. Le texte est surlignable (on voit le texte apparaître sur le fond de couleur ; on peut écrire dessus, choisir épaisseur et couleur du trait, c’est au point. Les liens interactifs sont également au rendez-vous. Les élèves de Chine pourront l’utiliser dès 2011, assortie d’une connexion avec l’ardoise du professeur et également avec le tableau blanc numérique qui trônera en lieu et place des tableaux noirs et la craie qui ont fait le bonheur des nos années de collège. Selon les fabricants, l’encre utilisée supporte 100.000 à 300.000 passages, au-delà, il faut « recharger », mais c’est suffisant pour en assurer l’usage sur plusieurs années.


Affichage grand format
L’affichage se dote de dispositifs innovants avec la possibilité d’avoir des zones visuelles fixes et des zones modifiables pour par exemple délivrer des messages interactifs sur un guichet d’accueil.


Et toujours, grâce à l’e-ink, une consommation d’énergie minimale. En lui adjoignant un panneau solaire, on atteint une autonomie totale.


Si, actuellement les smartphones et notamment l’iPhone remportent un succès indéniable, le contenu étant au rendez-vous (plus de 16.000 livrels déjà disponibles sur l’AppleStore !), il est acquis que ce type de terminal a un avenir assuré. Si la lecture d’un roman sur écran 3,5 pouces est acceptable, elle est confortable pour consulter la presse quotidienne ou les magazines, les médias ont su fournir une ergonomie idéale.


Les avancées acquises.
- la résolution s’améliore et passe de 165 à 385 dpi ;
- le rigide s’apparente à l’ordinateur, le flexible apparente au papier ;
- la qualité couleur est impressionnantes (le contraste sera amélioré rapidement) ;
- écriture, commentaires, surlignage, (clavier virtuel) sont opérationnels ;
- les coûts vont spectacilairement baisser et passeront dans 2 ans sous la barre des 20 $ pour une encyclopédie en 15 !!!
- la feuille est promise à un avenir prometteur ; elle supplantera à moyen terme les readers actuels.
- arrivée en natif du bluetooth, du Wifi, du tactile.


La grande inconnue réside dans l’usage des tablettes.
Si les readers ne seront qu’une phase transitoire, les ordinateurs et tablettes seront un moment encore d’actualité (sans doute pour la convergence qu’elle offre : plate-forme idéale pour mixer dans les usages vidéo, musique, lecture, TV, photo, ...


Et c’est bien sûr Apple qui est en ligne de mire.


L’ensemble des acteurs attend de pied ferme l’annonce de Steve Jobs avec une mise en vente au premier semestre 2010 ou... au second. Le produit qui sera commercialisé fera l’objet de toutes les convoitises de la part de ses concurrents...


Avec sans doute deux niveaux de prix dont un basé sur un modèle économique inédit (Apple sait sait innover, déjà avec liPod / iTunes et encore avec l’iPhone/ Apple Store), d’un nouveau genre, il signera l’amorce d’un produit qui fera décoller la lecture numérique même si les amoureux du papier si nombreux, tanceront une fois de plus le visionnaire de Cupertino.


il va sans dire que l’été sera chaud... Une ère nouvelle déjà se prépare.






samedi 28 novembre 2009

Jeremy Ettinghausen, digital publisher [SNE : 2/2]




Virginie Clayssen : "Inventer la révolution numérique"
Prenant la parole à la suite du président du SNE, Virginie Clayssen (présidente de la commission numérique du syndicat), a ensuite dressé un bilan de l’émergence du numérique en 2009.


Depuis dix ans, des pans entiers de l’édition sont déjà acquis au numérique : médical, juridique et technique sont déjà en place. La littérature, secteur emblématique de l’édition commence à être touchée par cette migration : « La grande révolution du numérique a commencé, ; ailleurs, l’offre est abondante, aux États-Unis, au Japon, en Corée du Sud, au Royaume Uni » annonce-t-elle.


Après avoir dit combien l’année écoulée avait été très riche au sein du syndicat : travaux et réflexions ont réuni autour d’un bureau de 10 personnes, un noyau de 60 autres, allant jusqu’à 100. Deux commissions ont planché sur :


1 - les normes et standards en s’inspirant de ce qui se fait à l’international en vue d’harmoniser notamment «les formats de fichiers ouverts » afin de permettre une interopérabilité idéale. Flux, métadonnées, pédagogie pour pousser les contenus vers le lecteur, développer une ergonomie efficace ont également été abordés : « on apprend en faisant ; le numérique impacte tous nos métiers »


2 - le modèle économique dans différents axes :
- prix ;
- vente au chapitre, intégrale de l’ouvrage, abonnement, bouquet ;
- le problème de la TVA ;
- comment le libraire va continuer à vivre au travers du numérique.


Sur les trois témoignages proposés à la suite, le deuxième mérite un coup de projecteur particulier.


Le premier, animé par Ronald Schild était consacré à la plate-forme de distribution allemande www.libreka.de à destination des éditeurs et libraires.


Le troisième, était conduit par l’italien Piero Atanasio (www.arrow-net.eu). Dévolu à l’établissement des normes fixant permettant l’identification des fichiers liées à l’édition numérique ; très technique, il ouvre la voie à une standardisation européenne.


Il était là, assis juste à côté de moi, j'ai pas capté...
Jeremy Ettinghausen, éditeur numérique, chargé de développer la division « non papier », mène une expérience passionnante au sein de la célèbre maison d’édition britannique. « Je suis payé pour ne pas penser papier », aveu significatif de sa préoccupation de faire émerger du contenu exclusivement numérique.


L’expérience se déroule donc sur des terrains très innovants (on voit déjà dans l’hexagone se développer des réussites similaires comme celle, par exemple du « Roman d’Arnaud » en écriture via Facebook par trois jeunes auteurs physiquement éloignés : Gwen Català en Thaïlande, Jean-François Gayrard au Québec et Christophe Sanchez en Languedoc ; ou encore « Croisade », le fameux twiller de Thierry Crouzet).


Toutes les pistes, tous les médias, tous les terminaux de consultation (y inclus la Nitendo, la Wii, ...) sont sollicités. C’est un mix de tous ces supports qui sont en lice pour construire de nouvelles écritures, une sorte de « mix entertainment » où se mêlent GarageBand (le soft d’Apple pour créer des pistes musicales depuis un Mac), Word ou encore Google maps pour suivre à la trace les héros, l’incursion des gamerst, la réalité augmentée : tout est bon. Tout est open, pas de limite...


Il mixe TOUT: c'est le socle du rich média !
« Créative ? terrorist ? » Jeremy s’interroge à peine, ne localise pas la frontière. Son challenge est unique. Juste un « We Learn ! » et déjà des centaines d’internautes se sont rués sur le projet. « « People get linked together »


Une création textuelle à six auteurs est en élaboration. Des sites dédiés sont en place pour retour d’usage, collaboration, interférence de la blogosphère dans les scénarios. Bref, tout ce qui l’on peut imagine est passé à la moulinette dans ce vaste conteneur à idées d’où jaillira les écritures... L’aventure semble si excitante... prolixe, prometteuse ?


C’est le digital content de demain, en phase d’exploration. Des fictions interactives : « We tell stories ». Et quelles histoires ce doit être... Inutile de dire l’enthousiasme de Jeremy, volubile qui nous explique tout ça (j’ai dû manquer quelques perles, un Anglais qui parle anglais pour expliquer tout ça, sur un ton où l’humour est omniprésent nécessite une maîtrise fort avancée de la langue que je ne maîtrise, hélas, pas...


On citera le projet « 6 weeks / 6 authors / 6 stories ». On consultera son blog ou encore, pour les enfants, des jeux interactifs « simple, easy to create », des maîtres mots qui animent son enthousiasme.


« People share their stories » Le collaboratif jusqu’à la substantifique moelle. Un régal ! « Electronic art, stories telling » tout simplement et encore : « new opportunities, new content, crowdsourcings » « can a community write a novel, let’s find it » « Stop writing and put your pencils down » ... Tout y est ! Tout est dit.


Bref, un feu d’artifice de création, d’innovation. Une belle leçon, un formidable coup de booster dans l’univers poussiéreux, jurassique de la littérature. Même s’il reconnaît que peu de jeunes lisent, son challenge est un extraordinaire pari sur une hypothétique réussite. Fleur au fusil, Jeremy fonce ! Il y croit.


On sort de là tout éberlué (ça se passe dans le cadre du SNE...) , émerveillé : quelle audace !. Ce n’est que le début...


Jeremy Ettinghaussen : les goodies



Jeremy Ettinghausen, digital publisher at Penguin UK, said it had created the site as part of a wider strategy to focus on offering services as well as distributing content. "We asked what services we could create in the business of storytelling and whether we could make a service rather than just distributing content," he said. "What we're not trying to do is sell books - we've made a distinction between marketing books and providing a service."



Penguin will promote the site through PR activity to parenting sites and blogs, in addition to functions on the site encouraging children to forward content to friends or print it out to take into school.




Ettinghausen said Penguin plans to expand the service if it proves a success, with mobile apps the most likely next step.



ou encore une interview ...






Ainsi éclôt, sous nos yeux hagards le « digital editor » de demain de déjà aujourd’hui .. J’en redemande, je suis conquis !