dimanche 29 novembre 2009

Tebaldo 13e - le livrel en 2011

OLPC 1   -    SONY PRS 300    -   A4 couleur    -     photomontage jlb


Les 13e rencontres Tebaldo, consacrées à l’état de l’art dans le domaine du livre électronique nous laissent entrevoir et mieux imaginer ce que le livre électronique pourrait être dans les mois à venir.


Fondé par Bruno Rives, Tebaldo (en référence à Aldo Manuzio, voir ici ) est un observatoire des usages des nouvelles technologie et de la la robotique, de l’intelligence appliquée.


Plusieurs fois par an, une halte est proposée, respiration qui permet de faire un point sur les avancées dans le domaine des nouvelles technologies sur lesquelles Tebaldo portent un oeil vigilant.


Si le livre électronique tarde à émerger (parce que la technologie peine à mettre au point des dispositifs ergonomiques, en phase avec les attentes des consommateurs), les perspectives sur le court terme (deux ans) se dessinent avec une acuité plus lisible aujourd’hui.


Les readers, qui, ces dernières semaines se succèdent à un rythme soutenu, ne sont pas pour autant l’outil idéal.


S’ils sont adaptés aux contenus disponibles, ils ne répondent pas pour autant aux critères qualitatifs que l’on est en droit d’attendre d’un dispositif qui se vend pour l’essentiel aux alentours de 250 euros. Essentiellement pour des défauts d’ergonomie patents comme par exemple le passage obligé d’une transition noire à chaque changement de page, handicapant. Quelque furtive que soit le trouble visuel qu’elle affiche, ce désagrément est pénalisant pour qui souhaite engager une lecture intense.


Nous disposons actuellement sur le marché mondial une cinquantaine de modèles différents. Bruno Rives avait pronostiqué prudemment 30 modèles fin 2009.


Il convient de distinguer 4 familles de produits, selon les usages et métiers concernés par le numérique. L’édition, la littérature, les applicatifs professionnels ne répondent pas aux mêmes besoins, aux mêmes formats, aux mêmes technologies d’affichage. Ni aux mêmes caractéristiques esthétiques ou fonctionnelles.


A cet effet, nous avons pu examiner les derniers prototypes issus des fabricants asiatiques (Taiwan, Japon, Corée, Chine) qui développent des solutions adaptées à telle ou telle typologie de consommateurs. Les acteurs du secteurs sont PVI, AU Optronics, Bridgestone, Fujitsu, Mirasol, Seiko Epson, Brother, Sony, Philipps (exclusif pour le groupe de presse Hearst)...


Les majors de l’électronique sont mobilisés ! Les métiers vont évoluer avec disparition/émergence de nouveaux venus ; les acteurs économiques s’élancent dans la compétition


À noter que les grand papetiers et imprimeurs ont abordé le virage technologique et deviennent au Japon les fournisseurs de papier électronique, pasant de la pâte à papier aux octets via les substrats véhiculant l’e-ink (voir définition/explication sur wikipédia, ici). 



C’est le cas notamment de Daï Nippon Printing et Toppan (qui dispose du premier réseau de libraires nipons).


A4 flexible, A7 à A3 en couleur, sobres en énergie.
Les A3 et A4 couleur présentés étaient rigides, seuls les A7 et A5 teinte de gris étaient flexibles
Tout d’abord, la grande nouveauté, c’est la découverte de prototypes flexibles, en couleur. Un grand pas est franchi. L’affichage sur format A3 bénéficie d’un contraste acceptable mais « optimisable », tout comme la vitesse d’affichage. Mais il faut y voir une avancée technologique de tout premier ordre. On peut ainsi lire en taille réelle un quotidien, en couleur !


La tablette A4 présentée (adaptée à l’univers scolaire, classes de 6e et 5e) est au rendez-vous, quasi-parfaite, avec une partie logicielle aboutie, opérationnelle d’ores et déjà pour satisfaire aux besoins des élèves concernés. Le texte est surlignable (on voit le texte apparaître sur le fond de couleur ; on peut écrire dessus, choisir épaisseur et couleur du trait, c’est au point. Les liens interactifs sont également au rendez-vous. Les élèves de Chine pourront l’utiliser dès 2011, assortie d’une connexion avec l’ardoise du professeur et également avec le tableau blanc numérique qui trônera en lieu et place des tableaux noirs et la craie qui ont fait le bonheur des nos années de collège. Selon les fabricants, l’encre utilisée supporte 100.000 à 300.000 passages, au-delà, il faut « recharger », mais c’est suffisant pour en assurer l’usage sur plusieurs années.


Affichage grand format
L’affichage se dote de dispositifs innovants avec la possibilité d’avoir des zones visuelles fixes et des zones modifiables pour par exemple délivrer des messages interactifs sur un guichet d’accueil.


Et toujours, grâce à l’e-ink, une consommation d’énergie minimale. En lui adjoignant un panneau solaire, on atteint une autonomie totale.


Si, actuellement les smartphones et notamment l’iPhone remportent un succès indéniable, le contenu étant au rendez-vous (plus de 16.000 livrels déjà disponibles sur l’AppleStore !), il est acquis que ce type de terminal a un avenir assuré. Si la lecture d’un roman sur écran 3,5 pouces est acceptable, elle est confortable pour consulter la presse quotidienne ou les magazines, les médias ont su fournir une ergonomie idéale.


Les avancées acquises.
- la résolution s’améliore et passe de 165 à 385 dpi ;
- le rigide s’apparente à l’ordinateur, le flexible apparente au papier ;
- la qualité couleur est impressionnantes (le contraste sera amélioré rapidement) ;
- écriture, commentaires, surlignage, (clavier virtuel) sont opérationnels ;
- les coûts vont spectacilairement baisser et passeront dans 2 ans sous la barre des 20 $ pour une encyclopédie en 15 !!!
- la feuille est promise à un avenir prometteur ; elle supplantera à moyen terme les readers actuels.
- arrivée en natif du bluetooth, du Wifi, du tactile.


La grande inconnue réside dans l’usage des tablettes.
Si les readers ne seront qu’une phase transitoire, les ordinateurs et tablettes seront un moment encore d’actualité (sans doute pour la convergence qu’elle offre : plate-forme idéale pour mixer dans les usages vidéo, musique, lecture, TV, photo, ...


Et c’est bien sûr Apple qui est en ligne de mire.


L’ensemble des acteurs attend de pied ferme l’annonce de Steve Jobs avec une mise en vente au premier semestre 2010 ou... au second. Le produit qui sera commercialisé fera l’objet de toutes les convoitises de la part de ses concurrents...


Avec sans doute deux niveaux de prix dont un basé sur un modèle économique inédit (Apple sait sait innover, déjà avec liPod / iTunes et encore avec l’iPhone/ Apple Store), d’un nouveau genre, il signera l’amorce d’un produit qui fera décoller la lecture numérique même si les amoureux du papier si nombreux, tanceront une fois de plus le visionnaire de Cupertino.


il va sans dire que l’été sera chaud... Une ère nouvelle déjà se prépare.






Aucun commentaire: