C’est le cas notamment de Daï Nippon Printing et Toppan (qui dispose du premier réseau de libraires nipons).
dimanche 29 novembre 2009
Tebaldo 13e - le livrel en 2011
C’est le cas notamment de Daï Nippon Printing et Toppan (qui dispose du premier réseau de libraires nipons).
samedi 28 novembre 2009
Jeremy Ettinghausen, digital publisher [SNE : 2/2]
jeudi 26 novembre 2009
SONDAGE nouveau
350 livrels en 3 jours !
Les droits des auteurs à bras le corps ! [SNE : 1/2]
J’organise dans les semaines à venir une série d’événements liés au livre électronique, dans une vingtaine de villes en France et en francophonie.
Merci de répondre au sondage en tête de la colonne de droite. Pour garantir la pertinence de cet événement, merci de répondre « en votre âme et conscience ». Il s’agit d’apporter une réponse à tous ceux qui se posent des questions ou veulent en savoir plus sur le livrel.
C'est à peine croyable et pourtant, c'est vrai, j'y étais (comme prévu) ! Décodage de 30 pages de notes...
Le SNE (Syndicat National de l'Édition, l'association des éditeurs de France) organisait donc les deuxièmes assises du numérique cet après-midi à la maison de la Mutalité, au coeur du 5e arrondissement de Paris.
À la tribune pour introduire les assises : Serge Eyrolles (qui est « intervenu devant une commission de 30 députés » ce matin à l’Assemblée nationale), entouré de Patrick Gambache et Virginie Clayssen, directrice du numérique au sein du SNE.
DROITS DES AUTEURS
Bille en tête, le président annonce que cette fois-ci, c'est la bonne ! On va s'en occuper une fois pour toutes : « Il faut protéger les droits d'auteurs.» C’est dit et enregistré !
OUF, nous attendions tous ça depuis des années. Enfin, le SNE prend conscience que c’est l'axe central de l'avenir face à l'émergence du numérique.
Quoique... quoique... le président ne dit pas la totalité de sa pensée. S'il est bien question (comme certains comme moi au passage de revoir la convention deBerne qui remonte au milieu du XIXe siècle quand même) de s'y intéresser, l'histoire ne dit pas (et je doute que ce soit le cas...) comment vont se répartir les morceaux du gâteau (faisons confiance et prions que ce ne soit pas une tarte à la crème).
GOOGLE — PRIX DE VENTE NUMÉRIQUE vs PRINT — TVA
« Le SNE a rencontré récemment les représentants de Google » . Bien évidemment, les positions divergent, s'opposent... Ça continue de dialoguer, prochain rendez-vous en janvier. Le SNE est escorté dans ses discussions par MM. Racine, Teyssier et Janneney (de la BNF) ; il s’agit de débats purement techniques. On n’en saura pas plus.
En revanche, nos instances nationales se penchent d’ores et déjà sur une question essentielle : » Qu’est-ce que le livre numérique ?» et tous les sujets y affèrent et qui en font, comme le livre papier (print), le même concept, à savoir le même contenu, les mêmes règles, le même prix (comment ça ?), la même TVA. Viennent se greffer la notion de service attaché à l’interactivité, le contenu enrichi (multimédia), bref, la définition du modèle économique (c’est pas gagné...). De l’aveu même de M. Eyrolles et je cite : « On est en plein délire » ... Stockage, main d’œuvre, marketing (tiens, il n’a pas évoqué l’impression ni le façonnage : pliage, assemblage, reliure englobés dans la main d’œuvre...)
On en vient au prix du numérique vs le print. Alors la question est posée : « Est-ce - 60 % (il ne faut pas pousser, quand même) ou - 15 à - 30 % » (on se rapproche du marketing de la demande... sachant qu’in fine on parle plutôt de -10 à -15 %; ce qui à l’évidence est mal barré, les lecteurs vont pas se jeter dessus à ce taux-là...)
Quant à la TVA, la notion de service étant ancrée dans les mœurs, c’est quasi peine perdue, ce sera mission impossible pour faire bouger les lignes... Gros bobo, là!!
Le SNE s’attache à la protection des droits d’auteurs : créativité et droit moral. La rémunération des auteurs est au cœur du dispositif. Pour l'instant, « nous n’avons pas trouvé de solution. » ( Re-aïe...)
Bref, la volonté de s’y attaquer est là, mais sans résultats prévisibles : coup d’épée dans l’eau! Zut, tout va continuer comme avant... Évocation de la possibilité pour les internautes d’une courte citation en précisant que ce n’est pas quantifiable, juste de façon à ne pas dévoiler l’œuvre.
Le syndicat attend avec impatience le verdict de la cour de justice de l’état de New York qui sera prononcé le 18 décembre. «Google est stressé, en l’attente du verdict»...
PLATE-FORME DE DISTRIBUTION
Puis vient la plate-forme commune de distribution. Le président se félicite de la mise en place de portails qu’il faut développer encore, car il faut, dit-il, « une offre très importante » (en termes de volume). « Il faut, ajoute-t-il, se battre pour une plate-forme française » capable de proposer une offre conséquente et pour cela, il faudra investir beaucoup (Combien ? Qui ? Pas précisé.). « C’est essentiel... une question de survie », martèle Serge Eyrolles avec persuasion.
La survie sera au rendez-vous si le gouvernement s’implique pour la numérisation, car le travail à réaliser est phénoménal : 1 million d’ouvrages à scanner (lesquels, de quelles origines, de quelles époques ?) dont les ayants droit peuvent revendiquer rémunération. Pour comparaison, le fond de Gallica 2 représente 15 000 ouvrages. Le boulot est donc phénoménal... coûteux (Google pourrait le faire pour rien, mais bon, cela ne colle pas avec les objectifs contradictoires des protagonistes...)
FINANCEMENT DE LA NUMÉRISATION - RÉPARTITION DES COÛTS
Rappel de Serge Eyrolles : le grand emprunt a budgétisé 4 milliards d’euros pour le volet numérique, Frédéric Mitterrand a chiffré à 750 millions d’euros. Reste l’apport du CNL qui consacre 10 millions d’euros par an dont 1/3 à 1/4 revient aux éditeurs. Les petits éditeurs ne sont pas les oubliés dans l’opération : 40% de la numérisation est à la charge de l’éditeur, 60 % le sont à l’État. Le CNL étudie deux fois par an les candidatures : « il faut déposer des dossiers ».
Dans ces conditions, ça va traîner quelques lustres...
OEUVRES ORPHELINES - OUT OF PRINT
M. Eyrolles n’aime pas la notion d’oeuvres orphelines, bref, le sujet est quand même au menu. Le marché est gigantesque, « ...il y a des dizaines de milliers d’œuvres desquels on n’a pas retrouvé traces des ayants droit... ». Nous devons nous y employer et assurer la formation des libraires et éditeurs auc nouveaux comportements et usages induits par le numérique.
Virginie Clayssen précisera toutefois plus tard dans le compte rendu [2/2], à venir, que depuis longtemps (30 ans NDR) la numérisation fait partie intégrante du process de fabrication du print mais, par culture et rejet de la technologie, les acteurs de la chaîne préfèrent en ignorer les arcanes... Il est temps de se réveiller... Les US, le Japon, les pays d'Asie, eux, sont au fait...
Quid de la numérisation, quid de la recherche des ayants droit? Impasse (quasi...). « Face à Google, on est un peu des nains » et pourtant, la France est un pays dynamique, leader en Europe. Il faut « résister aux tsunamis commerciaux » que Google nous oppose. « Nous ne sommes pas d’accord, mais il faut dialoguer avec [le géant de Mountain View] ! »
Quant aux oeuvres épuisées : « il n'y en a plus, n'en parlons pas !» Expéditif...
Et de conclure : « Vive l’écrit ! »
Le président du SNE s’en sort bien, le ton est ferme mais courtois, et les rapports avec Google seront tendus, mais la volonté de dialogue des deux côtés existe. Globalement, le sentiment que le syndicat se bouge est patent (c’est épatant).
Dès lors, on peut penser que le SNE a parcouru en quelques mois un chemin impressionnant, que ses positions ne sont plus celles qu’il avançait jusque là et encore tout récemment. Double salto arrière ? La filière semble vouloir prendre le taureau par les cormes et s'atteler à l'ouvrage. C'est une excellente nouvelle.
Il faudra rester vigilants, mais on peut mettre au crédit de son président une très bonne prestation et enfin une volonté de prendre le dossier à bras le corps. Je vote pour, mais ce n’est pas un blanc-seing.
Rendez-vous est pris pour les prochaines assises en mars dans la cadre du Salon du Livre (il existera bien, donc).
mercredi 25 novembre 2009
Tablettes / livrels selon Engadget
Plumetis de glace sur Enceladus
dimanche 15 novembre 2009
iPetals: chargeur solaire et dock iPhone
samedi 14 novembre 2009
Lanfeust : 4,90€ (numérique) vs 13,50€ (papier)
jeudi 12 novembre 2009
À Garance (du Rouard de Quierzy)
mardi 10 novembre 2009
Chope la soupape, c'est bath*
Hé ben dis donc, ça s’arrange pas. Qu’est-ce qu’ils peuvent nous raconter comme sornettes les journalistes !!!
Ça y est, Slate embraye et part en life, un dérapage incontrôlé sur fond de livre électronique.
C’est pas croyable le nombre d’inepties que l’on peut lire ça et là (surtout là) dans la presse ... Horrible.
Ylan de Raspide (bel anagramme, ma foi...) est un éditeur et il assène des vérités vertes et pas mûres
C’est parti. Faut s’accrocher, c’est du lourd ; je cite :
« Les éditeurs prennent le livre électronique très au sérieux, peut-être suite à l'expérience des majors du disque »
Ah bon, non on ne l’avait pas encore fait celle-là... les éditeurs ... très au sérieux : ça se saurait. ; je continue :
« avec une foi 2.0 » : mais bien sûr, tu colles un 2.0 dans un papier et là, coco tu fais de l’audience. C’est quoi la foi ??? La foi 2.0, on atteint des sommets... ; ensuite :
« Le livre se définit comme un ensemble de feuilles, rassemblées en cahiers, portant des signes, et destiné à être lu » Hou la la, faut que j'retourne à l'école... ; et puis :
« Cette loi, [Lang] qui a permis à un réseau de librairies indépendantes de résister face aux grandes surfaces du livre (Fnac, Virgin, Leclerc) est la garante d'une diversité de l'offre culturelle ». Je reste bouche bée : les libraires ont résisté à quoi ??? La loi Lang favorise la diversité culturelle ??? Faut nous expliquer, je dois vivre sur une autre planète à coup sûr, mais ce n’est pas fini :
« Bien entendu, ces textes lui seront proposés à des prix qui dépendront non des éditeurs, mais des revendeurs! Adieu le prix unique! ».
J’en ai assez lu, STOP.
Demandez plutôt à Charles Kermarec qui fixe les prix des livres, il doit le savoir, c’est le plus grand libraire de l’Ouest... et il dénonce sur son blog, Au delà de cette limite, ici l a chose suivante :
« Accordez vos actes avec vos discours. Les libraires ne mourront certes pas de perdre leur temps et leur argent à vendre des e-books. Mais les conditions des contrats de vente de e-books que vous avez écrites sont des conditions qui, d’une part, nient la qualité de libraire, et qui, d’autre part, les ravalent au rang de larbins sous-prolétarisés. »
Si c'est pas un SOS, c'est... un sacré coup de gueule. À qui croyez vous que Charles Kermarec faisait allusion ? Bingo, aux éditeurs.
Mais il est vrai que Dialogues est situé près des Abers, une contrée loin de la capitale (4 h 30 via TGV, c’est plus loin que Marseille...) Alors là, y a joker, c’est plus en France... Enfin, ça va pas dansle sens du monsieur au bel anagramme...
Ensuite quelques évidences émanant du SNE (syndicat national de l'édition) qui tout de go, citant une étude de Carbone 4 commanditée par Hachette, c’est dire si c’est crédible : tu vois le truc : Hachette commandite une étude (il est où le lien pour consulter l’étude ???) et nous déclare un tissu de contre-vérité sur le bilan carbone (y compris les émissions de GES pour déplacer les troncs d’arbres d’Amazonie en Autriche ; Ah zut, on avait oublié).
C’est un peu comme le sondage d’Ipsos Media CT commandité par le Ministère de la Culture AVANT la loi Hadopi qui conclut tout l’opposé de l’argumentaire bâti anéfé par la ministre de tutelle pour nous faire avaler des couleuvres du diamètre d’un anaconda amazonien.
De grâce, M. Colombani, un peu plus de rigueur...
Je vous invite à vous plonger dans la lecture de la plus grosse farce écrite jusqu’à présent (et on n’a pas tout lu, attendons-nous au pire...) sur le splendide site de Slate, là.
Ça me file un sacré coup de bourdon cette histoire. Des fois, je me dis que tout compte fait, se retrouver décapité, gisant sur un établi, baignant dans son hémoglobine (ça, ça doit plaire à Samir), c’est un luxe qui n’est pas donné à tout le monde, à lire Le Roman d’Arnaud, pages 26-27... J'exulte !
* Le titre ? J'aime bien cette phrase d'Higelin et c'est pas plus bête que "Slate dérape"...