mardi 22 décembre 2009

Edition numérique : Mundaneum vs Google





photo DR parue dans Le Monde Magazine n° 14 - samedi 19 décembre 2009


CECI N'EST QUE L’AVANT-PROPOS DU FOND DE CET ARTICLE...
Car l’actualité vive de ces derniers jours nous interpelle. Break, spot sur quelques infos d’actu, mêlés de commentaires musclés ça et là.

Long article donc dans Le Monde Magazine ce week-end. On y apprend notamment que l'ancêtre de Google est né en ... 1895 !

Anéfé :-), les Belges Paul Hotlet et Henri La Fontaine ont créé à cette date le premier système de classification décimale universelle (autrement dit, l'indexation, à peu de choses près). Armés de tiroirs et de tringles métalliques ils ont ainsi imaginé  une entreprise destinée à diffuser au plus grand nombre l'ensemble des savoirs du monde.

Prix Nobel de la paix en 1913 (pour son oeuvre au sein du Bureau international de la paix), Henri La Fontaine, pacifiste, féministe, s'associe à Paul Otlet, père de la science de la documentation moderne. Ils élaborent ensemble cette utopie.

Il s'agissait "d'oeuvrer pour la paix dans le monde par le partage de la connaissance"

Le Mondaneum consiste à classer et mettre à la disposition de tous sur un lieu unique, à Mons, Belgique. 40 ans plus tard, en 1934, ils avaient compilé 18 millions de fiches rédigées à l'encre de chine et dactylographiées pour certaines !!!

Ne sont pas comptées les quelques 200.000 cartes postales, 15.000 affiches et quelques autres milliers de planche cartographiques et des centaines de milliers de journaux...

C'est déjà deux fois plus que ce que Google aurait numérisé depuis 2004... avec une puissance de feu vertigineusement incomparable ! Enorme.

Et tout ça dans des tiroirs en bois... Oeuvre colossale, aidés en cela par quelques correspondants aux quatre coins du monde et quelques secrétaires pour enregistrer les titres, les deux juristes pugnaces se battent pour récupérer en 1910 les locaux vacants de l'Exposition Universelle de Bruxelles (pas celle de 1958 et son Atomnium, mais celle de 1910).



COPENHAGUE, MON AMOUR...

Depuis ce week-end, date ô combien mémorable où nos 192 gouvernants se sont joyeusement carapatés, laissant cois citoyens et zécolos de tous poils. Force est de constater que ceux, animés d’une farouche volonté de vains moulinets, se battent toujours comme à la vieille époque contre... des moulins à vents (normalement on devrait écrire : centrales nucléaires...) et à l’arrivée obtiennent... que dalle... la queue entre les jambes. Lamentable

Bref, la grosse farce continue. Normal, ils sont restés coincés dans le 1.0. On remarquera au passage la maestria époustouflante de notre Omniprésent : trois p’tits tours et puis s’en vont. La vie continue... Grandiose...

Le 1.0, un peu comme le JF (jf garsmeur ip:7) qui se cale chez Thierry Crouzet, là.
pour tenter d’empoisonner l’existence de paisibles blogueurs 2.0... (le gars, ingénieur, nous raconte sa fumeuse théorie sur ce que NOUS devrions faire). Merci, gars mais on a déjà pensé sans toi, ça va pour alors... Bref on se régale, mais ce n’est pas non plus le fondamental du papier... (mais ça définit le cadre cependant).

Il faut quand même noter la ligne éditoriale solide de Slate qui déclare tour à tour (vrai, je n’invente rien...) :
1 - sous la plume de Eric Le Boucher : Copenhague, c’est vraiment pas un échec lundi soir
2 - sous la plume de Thomas Legrand : Copenhague, c’est vraiment un échec, 24 h. plus tard...

Bon ben faudrait savoir : du lard ou du cochon ? On ne sait vraiment plus à quel saint se vouer (à moins que ce soit à quel sein... celui de dame nature, of course...)

Vous noterez l’originalité des deux titres en parfaite osmose de surcroît... Tu m’étonnes que personne ne sache quoi en penser. In fine, gros fiasco, on laisse couler, après tout, assurons nos retraites, nos actifs pourris et puis zut, ceux qui se pointent derrière, zont qu’à faire comme nous, profiter de la vie...


Ça c’est le premier coup de gueule: une presse à l’agonie qui tente de nous convaincre qu’elle va dans le sens de l’Histoire... et des politiques éreintés à bout de souffle : quele époque épique (à toi, Yolaine, partie trop vite).


LE MEILLEUR EST BIEN SÛR (?) L’AFFAIRE GOOGLE...
avec forcément des allers-retours entre la presse et les z’acteurs du secteur.

Alors qu’avec détermination, La Martinière se bat à juste titre contre Google qui a enfreint la loi (entendez, les règles établies en France), le Tribunal condamne donc Google à une peine symbolique (pour les porte-monnaie du Grand Numériseur), ça et là s’élèvent des voix pour prendre fait et cause pour le scanériste !

Pendant que La Martinière rappelle dans la foulée qu’il est urgent de bosser sur le prix unique du livrel et par la même occasion, de ramener à 5,5% le taux de TVA, on apprend, lundi que l’Espagne l’a fait ! En mieux, nos trans-Pyrénéens de voisins en sont à 4%... (lu chez ebouquin).

Sans tambours ni trompettes, sans engager de grands débats de civilisation, ils ont voté. C’est tout. C’est simple. Oui, puisqu’ils l’ont fait, c’ert simple, suffit de vouloir. Après, toutes les excuses du monde ne valent pas tripette... Ça n’a pas fait beaucoup de bruit et pas grand monde en a parlé (merci, la presse française ! Quoi, aRf ? Non, faut pas parler d’Albanel. Bon ben on n’en cause pas... C’est vrai j’en ai assez parlé comme ça...

Mais en grand renforts d’articles à partout pendant des jours et des jours, Google est torpillé (il le mérite). En dehors de lui planter des banderilles, rien dans le fond n’apparaît nulle part... Rien d’autre, c’est-à-dire aucune réflexion de fond. La presse est factuelle. Et l’analyse, Coco ?

Les blogueurs —cette race maudite qui assassine la presse tradi (donc 1.0)— réfléchit et argumente, confronte ses idées et participe à des solutions (et pourquoi des idées à creuser?). Le politique est mort, le politique s’intéresse à faire un p’tit tout à Copenhague pour se faire tirer le portrait avec Barack. Personne ne dénonce, personne ne propose ; des vrais politiques, quoi... Si, apparaît ce soir sur Le Monde une prise de position de Corinne Lepage. 
Reconnaissance de l’impuissance du politique : on en appelle au citoyen. Corinne Lepage a l’immense mérite de parler vrai...

Et la vie continue : taxe professionnelle, indemnisation des irradiés (OK, c’est important, mais Copenhague, ça ne l’était pas ???), burqa, JH et sa carrière, identité nationale jusqu’à plus soif jusqu’à fin 2010 (enfin pour le moment...)

ET SUR LES BLOGS, DES SOLUTIONS S’AMORCENT

Suite à un amical échange entre Olivier Ertzcheid et André Gunthert nous avons là, sous nous yeux une solution, une série d’échanges qui apportent leur pierre à l’édifice...

Comme on aimerait se tromper souvent et ne pas décrire à l’avance ce qu’Olivier avait dit, le 18 septembre, lorsque Isabelle Aveline a déposé armes et bagages en colis abandonnée, Zazie s’en été allé...

MORALE 
Ils ont tort d’avoir raison trop tôt.

Qui aujourd’hui tire les marrons du feu du Mondaneum ?  Google.


Et qui croyez-vous, tirera profit de la littérature dans quelques mois, procès perdu ou pas ?


1 commentaire:

Unknown a dit…

lachez moi Bourgeon, je ne suis pas plus ingénieur que vous n'êtes breton. Restez bien dans le 2.0. vous y etes tranquilles entre réactionnaires. Ha malloz ru ar ch'alloued