La nostalgie des ashram

Auroville, c'est la banlieue dePondichéry, en Inde,

Créée à l'initiative de la Mère (!), compagne du penseur Sri Aurobindo, cette cité, berceau des utopies soixante-huitardes a failli être ma terre d'accueil. C'était l'époque des communautés : le Larzac, Katmandu ou Auroville. J'avais besoin d'espace, de "loin".

Et oui, mon dossier a été recalé à la commission d'admission soutenue par l'UNESCO ; être citoyen du monde, c'était dans la pyramide de Maslow, gravir un échelon...

J'avais postulé en volontaire pour assouvir mes aspirations de l'époque, mais avoir 17 ans en 1967, c'était aure chose. On avait déjà la télé en noir et blanc, mais n'imaginez pas une seule seconde les Nike encore moins les Mac et encore encore moins les iPhone ni même Twitter : tout ça n'existait pas, bien évidemment.

J'en parlais avec Henry samedi, c'était une époque épique (Yolaine de la Bigne...)

Alors pour assouvir ses envies d'"ailleurs", de rêves -aller en Australie, inpensable- l'Unesco avait rameuté les adolescents d'alors pour les inciter à rejoindre la cité idéale (...)

N'empêche, c'était pas si bête... Cela avait un sens, alors... Au final, pas si utopique et à l'arrivée ça fonctionne, l'école y est assurée, 2 millions d'arbtres on été plantés, le solaire bat son plein, le melting pot est réussi : 33 nationalités sur 800 acres, monnaie virtuelle, c'est déjà pas mal ! Au passage on notera l'utilisation de véhicules hybrides depuis 20 ans. Dis, c'est quand qu'elles arrivent les voitures hydrides dans le monde civilisé ???

A découvrir sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Auroville (source de l'illustration sous licence Creative Commons 2.0 libre de droits).

Ouest-France en parle depuis quelque temps, la nostalgie a pris le dessus, je voulais juste l'évoquer l'instant de ces quelques lignes.

Résultat des courses, je suis resté à quai, je ne m'en plains pas ! J'ai choisi : une épouse, quatre superbes rejetons, des amis en or : on ne troque pas.

Au passage, vous admirerez la splendide coupole ultra kitsh du Matrimandir (qui n'est pas un un lieu de culte et de prière, juste une salle de méditation)... c'est quelque chose...

Sur le sujet, j'aimerais m'étendre (plus tard sans doute) mais madame J.-W. B. me rappelerait peut-être à la douce réalité de notre quotidien : légitime (non non, j'ai pas parlé du matriarcat breton, non je ne l'ai pas dit).

Et vous, y seriez-vous allé ?